
Par Ayato Gbèdè
Dans une publication récente, le journaliste Jacques BOCO a tenté d’interpréter à sa manière les propos du Dr Olivier-Charles ATTINDÉHOU, Secrétaire Général du Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption (HCPC), sur la notion de transparence de la chose publique évoquée sur BIP RADIO, le dimanche 19 janvier 2025. Malheureusement, la compréhension du journaliste a déformé le message initial, nécessitant une clarification pour rétablir la vérité et orienter le débat vers l’essentiel. La transparence, comme l’a souligné Dr ATTINDÉHOU, ne revient pas à vouloir savoir exclusivement que les salaires des autorités publiques, des ministres ou des députés. L’idée que leur publication serait un critère de transparence est une lecture très réductrice. La vraie transparence, fondamentalement, intègre une autre dimension dans la prévention du risque de corruption : les appels d’offres pour les marchés publics : Ils doivent être exempts de favoritisme et permettre une concurrence équitable entre les soumissionnaires.Les concours d’État et examens scolaires ou universitaires : Ils doivent garantir l’égalité des chances pour tous les candidats.Le traitement social et communautaire : Les décisions doivent viser le bien-être collectif sans discrimination ni favoritisme.Etc.. La confidentialité des salaires : une gestion professionnelleContrairement à ce que laisse entendre M. BOCO, le caractère confidentiel des salaires n’est pas incompatible avec la transparence. La gestion des rémunérations, encadrée par les lois et règlements, est une affaire interne aux institutions. Ces informations relèvent de la confidentialité en gestion des ressources humaines. Mettre l’accent sur ces aspects détourne l’attention des enjeux majeurs de la gouvernance publique.
Comprendre les propos du Dr ATTINDÉHOU
Il a clairement expliqué sur le plateau que la transparence est avant tout une question de bonne gouvernance et de gestion efficace de la vie publique. La focalisation sur des détails, comme les salaires, témoigne d’une mauvaise compréhension de ses propos. Voici ses mots : « Connaître le salaire d’un ministre ou d’un député, si vous voulez prendre cela comme étant de la transparence, je dirai qu’on a tout faux. La transparence, c’est autre chose dans la gestion de la vie publique. ». Un appel à se consacrer à l’essentielNous devons changer de mentalité et nous concentrer sur ce qui compte réellement : L’équité dans les décisions publiques. La lutte contre la corruption sous tous ses visages. La mise en place de mécanismes transparents et accessibles à tous. Il est également temps pour les acteurs des médias de privilégier, en toute objectvité, des analyses responsables et éclairées, afin de contribuer à l’amélioration de la gouvernance et de la société.
« La transparence ne se mesure pas au degré d’un voyeurisme primaire, mais à l’intégrité des processus qui impactent la collectivité. » « La véritable transparence commence là où l’équité, la justice et l’intégrité deviennent les piliers de la gestion publique. »