
DSC_0162
Par Ayato Gbèdè
A première vue, l’affaire s’apparente à une fiction, un conte de fée comme on le racontait à une certaine époque. Et pourtant, c’est la pure réalité. Loin d’être un scénario hollywoodien, la chasse à l’homme entreprise contre le compatriote béninois Christian Gougbé est une réalité effective, avec à la clé, de vrais acteurs qui ont reçu pour sale mission de poursuivre le fugitif dans son dernier retranchement et finalement attenter à sa vie en l’éliminant physiquement. Mais qui peuvent être les auteurs et coauteurs de ces courses poursuites attentatoires à la liberté et aux droits humains ?
Depuis plus d’un an, Christian Gougbé vit dans l’angoisse et la peur constante. Traqué sans relâche par un réseau de mafieux impitoyables, il raconte l’incroyable périple qui l’a mené à fuir son pays, le Bénin, pour échapper à un destin funeste. En effet, tout a commencé à Abomey-Calavi, une ville située non loin de Cotonou, où il réside. Christian Gougbé, de source fiable, apprend qu’il est sous surveillance depuis plusieurs mois. Selon ses informations, il serait sur le point d’être arrêté par la police et jeté en prison, où il ne survivrait probablement pas. Face à la menace de mort qui pèse sur lui, il décide de fuir son pays en passant par l’aéroport de Lomé, au Togo, préférant ce chemin à celui du Bénin où les risques étaient trop élevés. Le 25 mars 2024, il prend son envol pour Francfort, en Allemagne, avant de se réfugier en France au début du mois d’avril.
Mais une nouvelle menace guette : les mêmes individus responsables de son calvaire au Bénin sont informés de sa présence en France et émettent des menaces inquiétantes. Le réseau criminel, composé de gangs violents, de criminels de haut vol et de gourous, se lance à sa poursuite, déterminé à le capturer pour l’assassiner. Leur plan : l’égorger et récupérer sa tête. Christian Gougbé tente de fuir à nouveau, se rendant en Allemagne, mais il est rapidement rattrapé par ce groupe d’assassins impitoyables. Après deux jours de cachette, il se rend en Suisse, pensant pouvoir échapper à la menace. Mais une fois de plus, il est retrouvé. Après avoir réussi à leur échapper à plusieurs reprises, il se réfugie dans un cabinet d’avocat à Lausanne, où, pendant un court instant, ses poursuivants disparaissent. Cependant, à peine sorti de l’avocat, les poursuivants réapparaissent, prêts à reprendre la traque.
Christian reprend la fuite, direction l’Italie, via Varsovie en Pologne. Mais peu après son arrivée à Florence, il se rend compte que la menace reste omniprésente. Il poursuit alors sa fuite, changeant constamment de destination dans l’espoir de semer ses ennemis. À un moment donné, après plusieurs jours de traque sans relâche, il décide de revenir en France, mais la course continue. Bruxelles, puis Francfort, seront aussi des étapes dans ce parcours d’évasion, jusqu’à ce que, fatigué et épuisé, il échoue en Suisse, à Berne. C’est à ce moment-là que la police suisse intervient, le dirigeant vers un centre d’asile où il peut enfin trouver un peu de répit. L’histoire de Christian Gougbé est celle d’une lutte acharnée pour la survie. Souvent obligé de camper dans des conditions extrêmes, dans la forêt, sous la pluie ou dans le froid glacial, il se réfugie sous des ponts, marchant parfois toute la nuit pour échapper à ses poursuivants. La situation devient si désespérée que des amis contactés aux États-Unis alertent le FBI, qui mène des investigations sérieuses pour comprendre les raisons de cette traque, identifier les responsables et découvrir l’ampleur de ce réseau mafieux. L’histoire de Christian Gougbé met en lumière une réalité inquiétante : celle d’un homme pris dans les griffes d’un réseau criminel international, prêt à tout pour parvenir à ses fins. Un parcours semé d’embûches, d’incertitudes et de danger, dans lequel sa seule chance de survie semble résider dans sa capacité à fuir, encore et toujours, avant que la menace ne le rattrape.
Christian Gougbé : Une traque systématique et invisible au Bénin
Avant de prendre la décision de fuir son pays, Christian Gougbé a vécu pendant plusieurs mois une expérience des plus inquiétantes et angoissantes : des filatures incessantes et discrètes, menées par des individus dont il ignore l’origine, mais qui semblent déterminés à le suivre à la trace. Cette surveillance, aussi discrète qu’oppressive, n’a cessé de se resserrer autour de lui, jusqu’à le contraindre à prendre la fuite pour sa survie. Les premières alertes sont venues de ses propres observations et de sources dignes de confiance. Selon ces dernières, des individus, qu’il ne connaissait pas mais qui étaient apparemment bien renseignés sur ses faits et gestes, l’avaient pris en filature dans son quartier à Abomey-Calavi. Ces mystérieuses personnes se sont non seulement montrées présentes aux alentours de sa maison, mais leur comportement semblait délibéré, comme s’ils attendaient un moment propice pour passer à l’action. Une surveillance aussi précise qu’invisible : ils ne cherchaient pas à se faire remarquer, mais leur présence constante devenait de plus en plus évidente.
Face à cette situation inquiétante, Christian Gougbé a rapidement compris que cette filature n’était pas anodine. De source très sûre, il apprend qu’une arrestation imminente par les forces de l’ordre béninoises était en préparation. Pire, des informations laissaient entendre qu’il risquait d’être incarcéré dans une prison béninoise où sa vie serait en danger. C’est cette menace directe, exacerbée par la surveillance, qui a poussé Christian à prendre une décision radicale : fuir le pays. La traque qui a commencé au Bénin n’était pas simplement le fait de la police. Elle impliquait des réseaux criminels puissants et bien implantés, des individus qui n’hésitaient pas à utiliser tous les moyens pour atteindre leur but. Ces filatures s’inscrivaient dans un cadre beaucoup plus vaste, celui d’un complot plus grand visant à le faire taire, à l’éliminer. L’atmosphère à Abomey-Calavi, un quartier réputé pour son insécurité criarde, au regard des crimes commis par le passé, était devenue insupportable, chaque moment passé dehors, chaque déplacement, chaque interaction devenaient sources de stress et de peur.
En somme, ce réseau de surveillance n’était pas qu’une simple tentative de contrôle. C’était une traque planifiée, un signe inquiétant de la présence de forces obscures qui souhaitaient réduire au silence Christian Gougbé, par tous les moyens possibles. Ne voyant plus d’issue, il choisit de quitter le Bénin, en prenant soin de passer par Lomé, au Togo, où il espérait que le risque d’être repéré serait moins élevé. Ainsi, les filatures dont Christian Gougbé a été victime au Bénin illustrent bien la réalité d’une vie sous surveillance, une existence marquée par l’angoisse permanente d’être pris au piège, et la douloureuse nécessité de fuir pour espérer survivre. Cette expérience de traque, vécue au Bénin, n’était que le début d’un long périple pour échapper à ceux qui cherchaient à le réduire au silence, à tout prix.
Christian Gougbé : Une demande urgente de droit d’asile face à une menace mortelle
L’histoire de Christian Gougbé, un homme traqué par un réseau criminel sans scrupules et des forces de l’ordre corrompues, révèle la nécessité cruciale de lui accorder un droit d’asile, non seulement pour sa survie immédiate, mais aussi pour protéger un individu qui a été pris dans les griffes d’une machination violente et inhumaine. Depuis plus d’un an, Christian est victime d’une surveillance intense et inquiétante au Bénin. Un réseau de mafieux et de criminels, avec des liens dans les sphères politiques et policières, l’a pris pour cible, l’obligeant à vivre dans une peur constante pour sa vie. Les filatures régulières et discrètes autour de sa maison à Abomey-Calavi n’étaient que la partie émergée de l’iceberg. La menace qui pesait sur lui était bien plus vaste : une arrestation imminente, suivie d’une incarcération dans des conditions dramatiques où sa vie était jugée sans valeur.
Le récit de Christian Gougbé raconté par lui-même dépasse les simples frontières de la persécution personnelle. C’est l’histoire d’un homme qui, en raison de forces puissantes et corrompues, se trouve dans une situation où il ne peut ni se défendre, ni se protéger, ni même chercher à obtenir justice dans son propre pays. Face à cette menace omniprésente, il a été contraint de fuir, en choisissant de partir en passant par le Togo, et ensuite vers l’Europe, dans l’espoir d’échapper à un destin tragique. Il est impératif que les autorités compétentes prennent pleinement conscience de l’ampleur de la situation et de la nécessité absolue de lui accorder une protection internationale. Le droit d’asile n’est pas seulement une protection juridique, c’est une question de survie. Christian Gougbé n’a eu d’autre choix que de fuir son pays pour éviter une mort certaine. Il a traversé plusieurs pays européens, y compris la France, la Suisse, l’Allemagne et l’Italie, dans l’espoir de trouver un sanctuaire. Mais à chaque étape de son parcours, il a été traqué par les mêmes forces impitoyables, ce qui témoigne de l’ampleur de la menace qui pèse sur lui.
Sa situation est donc d’autant plus urgente qu’elle implique non seulement des persécutions individuelles, mais aussi un réseau criminel international déterminé à le supprimer. Les autorités suisses ont bien reconnu la gravité de la situation, en l’orientant vers un centre d’asile, mais la menace ne cesse de peser sur lui. Le simple fait d’être constamment poursuivi à travers l’Europe montre qu’il n’est pas en sécurité, où qu’il aille. Accorder à Christian Gougbé le droit d’asile, c’est lui offrir la chance de reconstruire sa vie, loin de l’ombre menaçante de ses persécuteurs. C’est également un geste fondamental de protection de l’individu contre des violences inouïes. Ce n’est pas seulement un acte humanitaire, mais un acte de justice qui permet à une victime de reprendre espoir et d’échapper à un cercle vicieux de violence.
Face à l’urgence de sa situation, les autorités des pays européens doivent répondre rapidement et efficacement à sa demande d’asile. L’Europe doit être un havre de sécurité pour ceux qui fuient les persécutions et la violence extrême, comme c’est le cas pour Christian Gougbé. Ignorer cette demande de protection serait laisser un homme sans défense face à des ennemis qui sont prêts à tout pour le faire taire. C’est un appel à l’humanité et à la solidarité internationale : le droit d’asile est une nécessité vitale pour Christian Gougbé, et il est crucial qu’il soit entendu et accordé sans délai.